Date: 22/04/2015
Tout vient à point à qui sait attendre…les parisiens de Charge ont choisi de prendre leur temps et après 2 EP, sortent enfin leur premier album. Autant vous le dire d’entrée de jeu, on tient là un excellent disque.
En moins de 30 minutes, ils enchainent les titres avec une grande intensité, sur un tempo soutenu et avec un côté Punk revendicateur. Pas novateur pour un sou, il faut tout de même admettre qu’ils font partie des groupes qui s’en sortent le mieux dans ce périlleux exercice.
Le combo aime la concision, ne perd pas son temps en palabre et nous propose une habile combinaison entre mélodie et agressivité. Leur style est à la fois moderne, puise en même temps dans les racines du Metal et le chant est très personnel et percutant. (Dis)Charge semble ne s’être fixé aucune limite et nous propose quelque chose de cohérent et des compositions de qualité. Pour faire simple, on peut avancer sans forcément se tromper que ce « Sweet Lies » ne contient aucune mauvaise chanson. Les déflagrations musicales, l’atmosphère anxiogène, la symbiose entre les musiciens, cette énergie brute et radicale…tout est simplement parfait.
Difficile en effet de ne pas s’incliner devant le talent de ce groupe qui maitrise et impose sa musique avec force et conviction. En plus d’un style frontal et direct, ils ont en eux une motivation juvénile excessivement communicative et primitive qui vous donnera un petit coup de fouet et qui pourrait surprendre quelques fans de Thrash en recherche d’authenticité.
La cuvée est excellente et même si il n’y a pas de single en puissance sur cet album, « Sweet Lies » devrait faire son petit effet. Evidemment, ce disque n’est pas à conseiller aux fans de Metal pur et dur, mais plutôt à ceux ouvert au Punk, au Hardcore ou bien au crossover.
Si je devais résumer ces huit titres, je dirais sans hésiter que je n’ai pas entendu un album aussi rageur depuis bien longtemps et que ces gars ont dû ingurgiter du bon son depuis leur tendre enfance. A découvrir immédiatement, tout de suite, dans les jours qui viennent…enfin, vous m’avez compris !