chronique
Sons Of Metal - 03/03/2015

chronique par Sons Of Metal

Date : 03/03/2015

par Sons Of Metal

Charge nous présente ici son premier album qui sort chez Brennus Music (division Rebel). Le groupe évolue sous la forme d’un quartet et se compose de Ravin au chant et à la basse rythmique, de Sacha à la guitare, de Lok à la batterie et enfin de Lionnel à la basse. L’album reprend les deux premiers EP du groupe sortis en 2007 et 2009, intitulés Ain’t My World et 8 Miles Away, produits à l’époque par Francis Caste (AQME, The Arrs). Le combo originaire de Paris a vu le jour en 2004 et s’apprête à mettre la patate.

Des influences allant de Metallica, Slayer, Iron Maiden, Pantera, Led Zep, Machine Head, en passant par David Gilmour, Santana et finissant par Jimi Hendrix. Que dire ? Voilà de bien belles influences ! Et vous avez sûrement entendu parler de ces quelques groupes, non ? Donc, la charge est lancée. Voyons cela de plus près. Particularité singulière : le groupe évolue avec deux bassistes. Et alors ? Mais ça change beaucoup de choses ! La rythmique s’en ressent, c’est la différence entre le béton et le béton armé. C’est beaucoup plus costaud. Cela permet à Ravin d’exécuter de petites incrustations comme sur Alone, la première piste, et proches de celles du grand Steve Harris, tel qui le fait si bien avec la vierge de fer. Ce premier titre affiche une belle santé et une bonne dose de niaque, agrémenté en cela d’un son aussi gras qu’une frite de fast-food. Ce son qui s’étend sur tout l’album sied à merveille aux compositions du combo costaud. C’est là un des points forts de l’album. Les influences diverses des musiciens ont été absorbées et sont passées définitivement dans leur sang. Les compos versent tour à tour dans le Metal, dans la Fusion, dans le pur Rock solide comme un roc. Il en ressort une énergie et surtout une construction mélodique assez élaborée. Le chant est bien posé, efficace sans en faire trop. Voilà aussi un autre très bon argument. Le troisième titre, 84, est une belle petite réussite, tant au niveau du chant, des chœurs et de la mélodie. Il y a dans ce morceau quelque chose de terriblement accrocheur qui se ressent jusque dans ton cœur. That’s It sonne très « Maidenien » passées les trois minutes, superbe. Le solo de guitare sur Just Want More est un véritable générateur de frissons, ça sent le cousin Jimi, le Carlos Santana, le Ritchie Blackmore et c’est fort. L’écoute de tous ces titres fait ressortir de très bonnes choses qui fleurent bon Iron Maiden et Metallica, mais arrangé à la sauce Charge. Il ne s’agit que de bonnes influences mais pas de copié/collé, ici. Le combo a su adapter tout cela dans ses propres créations, parfait. L’album se termine par Ain’t My World et c’est sûrement là le meilleur résumé de ce qu’est Charge, tous les ingrédients qui en font sa recette se retrouvent dans ce titre, véritable voyage musical dont les notes jouées ne sont qu’autant de chemins menant à des genres différents tendant à rejoindre le Nirvana. Merci pour la ballade, on attend la suite.

Charge vient de la sonner. Son premier opus est une jolie petite chevauchée, rageuse à souhait. Huit doux mensonges de belle facture construits pour partir sur la route avec de quoi semer chaos et bonne humeur dans les fosses. Puisse cette charge être menée longtemps le mors aux dents. Le groupe est doué et il en a les moyens.

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